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Prothèse totale du genou

Qu’est-ce qu’une prothèse totale du genou?

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EXPLICATIONS

Les surfaces cartilagineuses sont remplacées par un implant fémoral et un implant tibial en métal (chrome, cobalt, titane…) avec un plateau en polyéthylène (plastique) entre les deux.

Qu'est-ce que le cartilage ?

Au niveau des articulations, le cartilage articulaire autorise le glissement des surfaces osseuses les unes sur les autres grâce à sa composition en fibres de collagène, rigides, et des cellules appelées les chondrocytes qui synthétisent un composant dans lequel ces fibres et cellules baignent, appelé la matrice.

Il existe de nombreuses prothèses avec des gammes de tailles correspondant à presque tous les genoux.

Pour simplifier, il existe 3 types de prothèses :

- des prothèses partielles remplaçant un seul compartiment, interne ou externe,

- des prothèses totales remplaçant les 2 compartiments et parfois en plus la rotule,

- des prothèses pour des genoux détruits sans ligament valable.

Ci-dessous , exemple d’une prothèse totale de genou.

Prothèse genoux

Préparation à l’opération

Avant l'intervention

Vous devrez prendre rendez-vous avec un médecin anesthésiste un mois environ avant la date prévue d’intervention.

Cela permettra de faire un bilan adapté à votre état de santé.

Cette consultation a aussi pour but de définir le type d’anesthésie et aussi d’analgésie post-opératoire.

Il faudra avoir préparé cette consultation d’anesthésie par un bilan pré- opératoire précis:

  • Un dépistage infectieux urinaire sera effectué à titre systématique par un examen cytobactériologique urinaire

  • Un bilan biologique sanguin sera également prescrit

  • Un bilan bucco-dentaire par une consultation chez votre dentiste habituel et un panoramique dentaire, afin de dépister tout foyer infectieux latent

  • Un bilan cardiaque et vasculaire périphérique

/!\ Consultez votre médecin traitant si vous vous apercevez d’une infection broncho-pulmonaire ou de tout autre problème pouvant interférer avec votre intervention.

L’opération se prépare par une planification sur des radios de votre genou qui devront être faites avec un agrandissement connu (c’est pourquoi il faudra refaire des radios à l’hôpital).

L’intervention est rarement urgente et elle doit être mûrement décidée et préparée.

Lors de l’hospitalisation, il faut impérativement rapporter :

  • Toutes les radiographies effectuées, même si votre chirurgien les a déjà vu. Des informations importantes y apparaissent, l’aidant pendant l’intervention

  • Les résultats des examens biologiques et du bilan cardiaque et dentaire

  • Les ordonnances délivrées par votre médecin traitant et éventuellement les boites des médicaments que vous prenez, surtout s’ils sont particuliers. Par contre, il ne faudra pas prendre vous-mêmes vos médicaments, sauf si l’anesthésiste ou votre chirurgien vous demandent de les poursuivre. Normalement, votre traitement personnel sera prescrit par l’anesthésiste, en fonction de ce qu’il prévoit comme anesthésie et comme traitement contre les douleurs ensuite.

Il faut prévoir aussi :

  • des affaires personnelles pour vous habiller. Les vêtements doivent être amples et faciles à enfiler. Il faut prévoir des chaussures fermées, souples, faciles à enfiler, sans lacet. Il faut des affaires de toilette et des serviettes de toilette.

  • N’apportez pas d’objets de valeur. Vous pouvez avoir un ordinateur. Une connexion Internet est disponible dans les chambres. Prévoyez de la lecture, sans difficulté car votre attention sera plus fragile en post-opératoire.

Quelques conseils pendant votre hospitalisation.

  • Les visiteurs sont priés de quitter la chambre pendant l’exécution des soins. Par mesure de sécurité, nous sommes attentifs à la prévention des infections et à l’hygiène. Ne pas fumer dans les chambres, éviter les visites en groupe, modérer le son de vos appareils de télévision et de radio, ménager les différents équipements mis à votre disposition.

  • En raison du risque d’infection, la présence dans l’établissement de vos animaux domestiques est interdite. Les fleurs coupées ou livrées en pot sont totalement déconseillées.

Opération

Elle se fait sous anesthésie générale ou sous anesthésie partielle (rachi anesthésie) comme vous l’aurez décidé avec le médecin anesthésiste.

Qu'est-ce que c'est une rachis anesthésie ?

Rachis anésthésie

Il s’agit d’une technique d’anesthésie « cousine » de la péridurale, mais de réalisation plus simple (on ne laisse pas de cathéter).

A la différence de la péridurale, la rachianesthésie consiste donc à injecter un anesthésique (anesthésique local) directement dans le liquide céphalorachidien, à travers l’espace intervertébral de deux vertèbres lombaires.

Ainsi le produit anesthésique local va agir au contact direct des racines nerveuses médullaires.

Rachis anésthésie

Durant l'opération vous serez installé allongé à plat dos. L’opération elle-même dure entre 60 et 90 minutes. Avec la préparation, qui est longue et le passage en salle de réveil, vous resterez 4 à 5 heures au bloc opératoire.

APRES LA SORTIE DE SALLE DE REVEIL

Lorsque le médecin anesthésiste juge que vous pouvez regagner votre chambre, vous remontez en service d’hospitalisation chirurgicale.

Selon le cas une « pompe à morphine », ou un autre procédé analgésique aura pu être installé pour atténuer les douleurs de la période post-opératoire. Ce procédé aura été expliqué par l’équipe d’anesthésiste avant l’intervention, lors de la consultation pré-opératoire.

Vous séjournerez en salle de réveil, jusqu’à ce que votre état soit stable et que la douleur soit bien calmée, puis vous retournerez dans votre chambre, dans l’unité de soins où la surveillance sera poursuivie par l’équipe infirmière..

Calmer la douleur est une priorité de l’équipe soignante qui s’attachera tout particulièrement à cela, avec des moyens divers, adaptés à chaque cas (perfusions ou pompe à morphine).

Vous aurez un traitement anticoagulant systématique, soit par piqûres sous-cutanées, soit par comprimés, tous les jours pendant 1 mois.

Ce traitement devra être conduit avec précision car il peut être inefficace, si les doses ne sont pas suffisantes ou, au contraire, il peut entraîner des hémorragies, si les doses sont trop fortes (saignement de nez ou des urines et surtout hématome dans le genou etc.), d’où la nécessité de faire surveiller ce traitement par votre médecin, après votre retour.

LA REEDUCATION PENDANT L’HOSPITALISATION

La récupération fonctionnelle doit être progressive avec une prothèse de genou.

Il faut faire une rééducation simple avec des progrès réguliers dans le temps sans chercher à « brûler les étapes ».

Le premier objectif est de tendre le membre inférieur. Souvent il existe une flexion de quelques degrés avant l’intervention, qu’il est impossible de corriger.

Il faut dans les 2 à 3 premières semaines récupérer l’extension complète. La flexion est moins urgente.

Il faut fléchir le genou à 90° vers le 21ème jour.

La marche avec une canne est autorisée quand la démarche devient normale.

Le kinésithérapeute interviendra, dès le lendemain matin de l’opération, pour une 1ère séance de rééducation.

Le premier lever sera autorisé entre le premier et le troisième jour après chirurgie. Ce lever doit être effectué en présence d’un kinésithérapeute car des phénomènes de malaise vagal sont fréquents.

Il vous enseignera des mouvements à visée circulatoire, des exercices destinés à réveiller puis à entretenir les muscles de votre membre opéré.

Il mobilisera progressivement votre genou afin de récupérer toute l’amplitude de flexion extension.

Pour l’aider en cela et pour vous sécuriser, votre genou sera mobilisé sur une attelle motorisée automatique qui vous fera passer de l’extension à la flexion sur un rythme et avec une amplitude qui seront réglés en fonction de vos progrès, jour après jour.

Rééducation

-Travail de la flexion sur attelle motorisée

-Travail de l’extension en appuyant le genou sur le lit

- Mobilisation du pied.

Vous réapprendrez à marcher avec 2 cannes anglaises, dès le deuxième jour après l’opération.

Vous réapprendrez l’usage des escaliers dès que la marche devient aisée.

Les 2 cannes seront utilisées tant que la démarche n’est pas normale. Elles seront abandonnées progressivement.

Il n’est pas obligatoire d’aller dans un centre de rééducation après la mise en place d’une prothèse de genou. Cela est surtout nécessaire quand on vit seul ou que d’autres maladies associées nécessitent des précautions particulières.

De toute façon, tout ceci a été envisagé lors de la consultation chirurgicale. Il n’est pas possible de décider lors de l’intervention d’aller dans un centre de rééducation.

LA SORTIE DE LA CLINIQUE

La durée de l’hospitalisation sera de 6 à 7 jours, après lesquels vous pourrez rentrer chez vous.

Nous conseillons de manière générale, le retour à la maison. Si votre environnement familial n’est pas compatible avec un retour à la maison, on pourra envisager un séjour de 4 semaines dans un centre de rééducation.

Ceci devra être programmé bien avant l’opération, car les places disponibles dans les établissements de la région sont rares.

Votre sortie sera organisée avec votre chirurgien et la surveillante, qui vous remettra à la sortie un dossier dans lequel vous trouverez :

  • Une lettre pour votre médecin et pour votre kinésithérapeute.

  • Des ordonnances pour les médications antalgiques, anti-inflammatoires.

  • Une ordonnance pour les anticoagulants (ainsi que pour les examens de contrôle des plaquettes au laboratoire, 2 fois par semaine, en cas de traitement par une héparine de bas poids moléculaire).

  • Un rendez-vous de consultation pour le premier contrôle avec une radio, 3 mois après l’opération, avec les ordonnances pour une prise de sang et des radiographies, à faire avant le rendez-vous.

La rééducation à la maison

Le retour à une fonction la plus proche possible de la normale est le but de la chirurgie prothétique.

Il faudra donc retrouver toutes les amplitudes de mouvement et toute la force musculaire.

C’est essentiellement le temps et la reprise progressive d’activités simples qui comptent. La rééducation repose essentiellement sur la libération des adhérences* qui se forment autour de l’articulation avec le processus normal de cicatrisation et sur l’assouplissement de toutes les structures autour de l’articulation, par des massages profonds.

*Qu'est-ce qu'une adhérence ?

Après une opération, au moment de la cicatrisation, se forment des bandes fibreuses. On voit apparaître ce qui ressemble fortement à une toile d'araignée. Ce processus, survient dans les 3 à 5 jours après l'intervention. Mais la formation de ces fibres peut prendre de très grandes proportions. Elles vont alors relier entre eux des tissus ou des organes qui ne devraient pas l'être.

La raideur que vous aviez avant l’opération, n’était pas uniquement due aux cartilages usés, mais aussi aux muscles et aux tendons rétractés et il faudra, pour retrouver toutes les amplitudes, faire beaucoup d’exercices d’étirement.

Les muscles ne vont pas se remettre à travailler normalement du jour au lendemain. Il faut rapidement lever les inhibitions et appréhensions.

Secondairement, après la phase de cicatrisation, il faudra refaire tous les gestes de la vie quotidienne.

A la sortie, une prescription pour une vingtaine de séances de rééducation avec un kinésithérapeute, vous sera remise, qui suffira dans la grande majorité des cas.

Un séjour dans un centre de rééducation n’est absolument pas indispensable.

/!\ Les traitements par ionisations, ondes courtes, ultrasons dans le but de soulager une douleur, sont contre-indiqués sur un genou opéré d’une prothèse parce qu’ils provoquent un échauffement autour de la prothèse.

Combien de temps pour une réhabilitation complète ?

La reprise d’activités est progressive mais la réhabilitation complète est obtenue en 6 à 12 mois.

L’objectif est d’atteindre 125° de flexion du genou en fin de rééducation .

Toutefois la prothèse de genou n’est pas aussi performante qu’un genou sain et la restitution ad integrum* reste exceptionnelle.

*Ad integrum : Retour à l'état normal d'un tissu qui a été le siège d'un processus pathologique.

Prothèse genoux

REMARQUE

- Le saignement durant et après opération -

L’os est une véritable éponge sanguine. Afin de positionner correctement la prothèse il faut créer des coupes osseuses et décoller les muscles.

Le saignement se prolonge une dizaine de jours après la fin de l’intervention. Une transfusion pourra être indiquée si les conditions hémodynamiques l’exigent.

Il y a donc, toujours un hématome en profondeur, malgré le drainage et il est parfois favorisé par le traitement anticoagulant que l’on commence systématiquement après l’opération, afin d’éviter la thrombose.

Cet hématome se résorbe spontanément.

Parfois, le saignement devient apparent avec l’extériorisation d’une ecchymose* à la cuisse ou au mollet.

Qu'est-ce qu'une ecchymose ?

Lorsqu'un corps frappe des parties molles de l'organisme il peut produire une contusion : lésion sans rupture de la peau ni fissure des tissus qui se caractérise par une décoloration initiale puis un renflement.

On parle d'ecchymose seulement lorsqu'il y a une extravasation sanguine dermique, autrement dit du sang qui quitte les vaisseaux.

C'est une variété de purpura réalisant des taches de largeur variable aux contours irréguliers. Elle est généralement causée à la suite d'un choc et résulte de l'endommagement des capillaires sanguins, ce qui va permettre au sang de diffuser dans les tissus avoisinants.

Qu'elle est la différence entre une ecchymose et un hématome ?

Dans les deux cas, le sang fuit dans les tissus à la suite de l’endommagement des vaisseaux sanguins.

Une ecchymose ou un « bleu », c’est un épanchement de sang diffus et peu ou pas gonflé qui se présente sous la forme d’une tâche bleue violacée, qui devient jaunâtre et verdâtre. Un hématome est une « bosse », plus précisément c’est une lésion bleutée en raison de la présence de sang, plus gonflée et volumineuse qu’une ecchymose.

Quel est le role de l'ostéopathe après l'opération d'une prothèse de genou?

Les objectifs de la séance d’Ostéopathie seront, en fonction de chaque cas :

  • de réduire les blocages et tensions consécutives à la chirurgie mais aussi liés à la position d’immobilisation «forcée»

  • de diminuer les adhérences en travaillant la mobilité tissulaire,

  • de favoriser le processus de cicatrisation,

  • de favoriser un bon drainage lymphatique et veineux pour diminuer les œdèmes,

  • de rétablir l’équilibre postural

Le but de ces séance est de rétablir l’équilibre physiologique pour que le corps retrouve au plus vite ses propres capacités de régulation et de fonctionnement.





 

Jennifer ROFFIDAL

Ostéopathe D.O



3 rue des Grands Jardins 22400 Lamballe

Consultation sur rdv uniquement

06.58.00.88.55



Pour de plus amples informations, n'hésitez pas à téléphoner à votre ostéopathe

au 06 58 00 88 55 ou par mail à roffidal@gmail.com




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